Profiter de la crise : Pourquoi les capitalistes ne veulent pas d’une reprise, et ce que cela signifie pour les États-Unis

L’article Profiter de la crise : Pourquoi les capitalistes ne veulent pas d’une reprise, et ce que cela signifie pour les États-Unis, de Jonathan Nitzan et Shimshon Bichler, est particulièrement intéressant, il est aussi extrêmement proche des conclusions de Michal Kalecki dans Aspects Politiques du Plein Emploi. Seul un soulèvement populaire, via les élections, nous sortira de cette folie. Je le traduis ici en intégralité.
[Édition du 12 mai : Cette traduction est maintenant disponible sur les archives de Nitzan et Bichler.]

Pourrait-il être vrai que les capitalistes préfèrent la crise à la croissance ? À première vue, l’idée semble totalement idiote. Selon le B-A-BA de l’économie, tout le monde aime la croissance, particulièrement les capitalistes. Profit et croissance vont la main dans la main. Quand les capitalistes profitent, l’investissement réel augmente et l’économie réelle prospère, et lorsque l’économie fuse les profits des capitalistes s’envolent. La croissance est la voie des capitalistes.

Vraiment ?

Quelles sont les motivations des capitalistes ?

La réponse dépend de ce qui motive les capitalistes. Les théories économiques convenues racontent que les capitalistes sont des créatures hédonistes. Comme tous les autres « agents économiques » — depuis les cadres pressés et les ouvriers laborieux jusqu’aux criminels actifs et aux bénéficiaires d’allocations – leur but ultime est l’utilité maximale. Afin d’atteindre ce but, ils ont besoin de maximiser leurs profits et intérêts ; et ce revenu — comme tous les autres revenus — dépend de la croissance économique. Conclusion : les capitalistes en quête d’utilité ont toutes les raisons d’adorer les expansions et de haïr les crises.

Mais, justement, les capitalistes sont-ils réellement motivés par l’utilité ? Est-il réaliste de croire que les grandes corporations américaines sont guidées par le plaisir hédoniste de leurs propriétaires — ou avons-nous besoin d’un autre point de départ ?

Essayons ceci : de nos jours, le premier objectif des capitalistes et entreprises principaux n’est pas l’utilité absolue mais le pouvoir relatif. Leur vrai objectif n’est pas de maximiser leur plaisir hédoniste, mais de « battre la moyenne. » Leur but ultime n’est pas de consommer plus de biens et de services (bien que ça arrive aussi), mais d’accroître leur pouvoir sur les autres. Et la mesure clé de ce pouvoir est leur proportion des revenus et des actifs.

Notons que les capitalistes n’ont pas le choix sur ce point. « Battre la moyenne » n’est pas une préférence subjective mais une règle intangible, dictée et imposée par le nature conflictuelle du système. Le capitalisme jette les capitalistes contre les autres groupes dans la société — ainsi que les uns contre les autres. Et dans cette luttes aux nombreuses facettes pour un plus grand pouvoir, l’étalon de mesure est toujours relatif. Les capitalistes — et les entreprises à travers lesquels ils opèrent — sont contraintes et conditionnés à accumuler différentiellement ; à augmenter non leur utilité personnelle mais leurs gains relatifs. Qu’ils soient des propriétaires privés comme Warren Buffet ou des investisseurs institutionnels comme Bill Gross, ils cherchent tous non à performer mais à sur-performer — et leur surperformance signifie re-distribution. Les capitalistes qui battent la moyenne redistribuent le revenu et les actifs en leur faveur ; cette redistribution augmente leur part du gâteau ; et une plus grosse part du gâteau signifie plus de pouvoir emmagasiné contre les autres. En dernière analyse, les capitalistes accumulent non un plaisir hédoniste mais un pouvoir différentiel.

Maintenant, si vous regardez les capitalistes avec les lunettes du pouvoir relatif, la notion qu’ils devraient adorer la croissance et aspirer à une reprise n’est plus aussi évidente. En fait, l’exact opposé semble être vrai. Pour que n’importe quel groupe augmente sa part relative de pouvoir dans une société, ce groupe doit être capable de saboter stratégiquement les autres dans cette société. Cette règle dérive de la logique même des relations de pouvoir. Elle signifie que les capitalistes, cherchant à augmenter leur revenu-relatif-comprendre-pouvoir, doivent menacer ou miner le reste de la société. Et l’une des armes clés qu’ils utilisent dans cette lutte pour le pouvoir — parfois consciemment, mais habituellement par défaut — est le chômage.

Le chômage affecte la redistribution

Le chômage affecte la redistribution principalement par son impact sur les prix et salaires relatifs. Si un chômage accru cause une diminution du ratio prix par unité de salaire, les capitalistes sont distancés dans la lutte pour la redistribution, et cette retraite est certaine de les rendre désireux d’une reprise. Mais si l’opposé s’avère vrai — c’est-à-dire si un chômage accru aide à augmenter le ratio prix/salaire — les capitalistes auront une bonne raison d’adorer la crise et de s’accorder la stagnation.

En principe, les deux scénarios sont possibles. Mais comme la figure 1 le montre, aux États-Unis le deuxième prévaut : le chômage redistribue le revenu systématiquement en faveur des capitalistes. Le graphique oppose la part des profits avant impôt et les intérêts nets du revenu domestique d’une part avec le taux de chômage de l’autre (les deux séries sont lissées par une moyenne mobile sur cinq années). Notons que le taux de chômage est retardé de trois ans, dans le sens où chaque observation montre la situation prévalant trois ans plus tôt.

Ce graphique ne convient pas aux idées reçues. La science économique dominante nous raconte que les deux séries devraient être inversement corrélées ; que la part des capitalistes devraient s’accroître avec l’expansion lorsque le chômage diminue et baisser en récession lorsque le chômage augmente. Mais ce n’est pas le cas aux États-Unis. Dans ce pays, la corrélation est positive, et non négative. La part des capitalistes bouge contracycliquement : elle augmente lors des récessions et baisse lors des expansions — exactement l’opposé de ce que les conventions économiques nous auraient amené à croire. Les maths sont simples : pour chaque augmentation de 1 % du chômage, les capitalistes peuvent s’attendre à ce que leur part du revenu trois ans plus tard bondisse de 0,8 %. Il va sans dire que cette équation est une très mauvaise nouvelle pour la plupart des Américains — précisément parce qu’elle est une si bonne nouvelle pour les capitalistes du pays.

Remarquablement, la corrélation positive montrée dans la figure 1 ne tient pas seulement durant le cycle de court-terme, mais aussi à long terme. Durant l’expansion des années 1940, lorsque le chômage était très faible, les capitalistes s’approprièrent une part relativement faible du revenu domestique. Mais aussitôt que l’expansion faiblit, la croissance décélérait et la stagnation commençait à s’insinuer, la part du capital commença à partir à la hausse. Le pic du pouvoir du capital, mesuré par sa part du revenu global, survint au début des années 1990, lorsque le chômage était à son plus haut d’après-guerre. La globalisation néolibérale qui s’ensuivit apporta un chômage plus faible et une plus petite part pour le capital, mais pas pour longtemps. À la fin des années 2000, la tendance s’est à nouveau renversée, avec le chômage qui s’élève en tandem avec l’augmentation de la part distributive du capital. Regardant l’avenir, les capitalistes ont des raisons de demeurer ravis par la crise : avec des taux de chômage à nouveau proche des sommets d’après-guerre, leur part du revenu a plus de place pour augmenter dans les années à venir.

Le pouvoir des capitalistes peut aussi être examiné du point de vue du notoire 1 % supérieur. La plupart des commentateurs souligne les problèmes « sociaux » et « politiques » créés par la richesse disproportionnée de ce groupe, mais cette emphase met le monde sur la tête. La redistribution n’est pas un malheureux effet secondaire de la croissance et de la stagnation, mais la principale force qui les conduit.

La figure 2 montre la relation sur un siècle entre la part du revenu du 1 % supérieur et la croissance annuelle de l’emploi américain (les deux séries sont lissées par des moyennes mobiles de dix années). Comme le montre clairement le graphique, les gains distributifs de ce groupe ne sont pas stimulés par la croissance, mais par la stagnation. La relation globale est clairement négative. Lorsque la stagnation prend place et la croissance de l’emploi décélère, la part du revenu du 1 % supérieur augmente en réalité — et inversement durant une expansion prolongée.

Historiquement, cette relation négative peut être divisée en trois périodes distinctes, indiquées par la ligne en pointillée dessinée librement à travers la série de la croissance de l’emploi. La première période est, du tournant du vingtième siècle jusqu’aux années 1930, les dénommées Années Folles [NdT : « Gilded Age » c’est-à-dire Années Dorées]. L’inégalité des revenus s’accroît et la croissance de l’emploi s’effondre.

La seconde période, de la Grande Dépression jusqu’au début des années 1980, est marquée par l’État providence keynésien. De plus fortes taxation et dépenses publiques rendent la distribution plus égale, tandis que la croissance de l’emploi accélère. Notons la massive accélération de la croissance de l’emploi durant la Seconde Guerre Mondiale et sa décélération suivante apportée par la démobilisation d’après-guerre. À l’évidence ces épisodes mouvementés n’avaient aucun rapport avec l’inégalité des revenus, mais ils n’ont pas altéré la tendance globale à la hausse.

La troisième période, du début des années 1980 jusqu’à nos jours, est marquée par le néolibéralisme. Durant cette période, le monétarisme assume le commandement, les inégalités s’élèvent et la croissance de l’emploi s’effondre. Le taux d’emploi actuel oscille autour de zéro tandis que le 1 % supérieur s’approprie 20 pour cent de tout le revenu — similaire au nombre enregistré lors de la Grande Dépression.

Alors que signifie ces faits pour l’Amérique ?

Premièrement, ils rendent apparents les lignes rouges. Le vieux slogan « Ce qui est bon pour GM [NdT : General Motors] est bon pour l’Amérique » sonne maintenant creux. Les capitalistes cherchent non l’utilité à travers la consommation mais le pouvoir à travers la redistribution. Et ils atteignent leur but non en augmentant l’investissement et en alimentant la croissance, mais en permettant au chômage d’augmenter et aux emplois de devenir rares. Clairement, nous ne sommes pas « tous dans le même bateau ». Il y a une lutte distributionnelle pour le pouvoir, et cette lutte n’est pas un problème simplement « sociologique ». Elle est le centre de notre économie politique, et nous avons besoin d’un nouveau cadre conceptuel pour le comprendre.

Deuxièmement, la politique macroéconomique, nouvelle comme ancienne, ne peut compenser les conséquences globales de cette lutte distributionnelle. Et de loin. Jusqu’à la fin des années 1970, le déficit budgétaire était faible, cependant l’Amérique croissait. Et pourquoi ? Parce que la taxation progressive, les paiements de transferts [NdT : allocations, subventions, …] et les programmes sociaux rendaient la distribution du revenu beaucoup moins inégale. Dès le début des années 1980, la relation s’est inversée. Alors que le déficit budgétaire gonflait et que les taux d’intérêts baissèrent, la croissance économique décélérait. De nouvelles méthodes de redistribution ont causé une croissance de la part du 1 % supérieur, faisant de la stagnation la nouvelle norme.

Troisièmement, et finalement, Washington ne peut plus se cacher dans les buissons. D’un côté, la concentration du revenu et des actifs de l’Amérique, stimulée par de vastes sauvetages post-crise et un assouplissement quantitatif massif, est maintenant à des niveaux records. D’un autre côté, le chômage de long-terme demeure à des records d’après-guerre tandis que la croissance de l’emploi est au point mort. Un jour, cette situation finira par s’inverser. La seule question est si elle sera renversée par une nouvelle trajectoire politique ou à travers la calamité d’une crise systémique.

16 Commentaires

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16 réponses à “Profiter de la crise : Pourquoi les capitalistes ne veulent pas d’une reprise, et ce que cela signifie pour les États-Unis

  1. Bernard Tiélès

    Un excellent article, et une vue pertinente, qui complète le documentaire d’un grand ministre du travail de Clinton (Robert Reich) : « l’inégalité pour tous ».

  2. C’est révolutionnaire ! L’on découvre en effet une corrélation très nette entre progression du chômage et progression des revenus des capitalistes. Et c’est plus fort que Jorion qui n’a fait que constater, comme beaucoup d’autres, le différentiel de revenus entre employés et capitalistes.

  3. C’est pourquoi il faut faire de la pré-distribution.
    Un programme d’emploi garanti financé par le déficit public (20 euro de l’heure minimum + assurance santé et retraite).

    0% de taux de chômage pour toujours.

  4. marcosocho

    Je pense que l’article a parfaitement raison par rapport à ce pouvoir relatif.
    Mais le problème c’est qu’il oublie la concurrence entre les capitalistes.
    La situation la plus avantageuse pour une entreprise est de croître plus que ses concurrentes donc l’objectif de l’entreprise sera que elle croisse et que les autres soient en crise comme ça elle bat ses concurrents et en plus prend des revenus aux travailleurs avec le chômage.
    Mais du coup toutes les entreprises croissent. Les capitalistes ne peuvent pas se mettre autour d’une table et dire « bon ok on garde la crise pour toujours » parce que
    1) Il y aurait trop de monde à réunir, les richesses sont certes concentrées mais on n’est pas encore dans un quasi monopole.
    2) Chacun des membres de ce cartel aurait intérêt à sortir de la crise pour battre ses concurrents.

    Donc l’article est vrai dans un certain sens: la crise permet aux capitalistes de gagner du revenu relatif par rapport aux travailleurs mais l’article ne sert « à rien » puisque les capitalistes ne peuvent pas organiser cette crise durablement.

  5. Max Cobb

    Très bon article, cependant j’ai une question: qu’est ce que sont les capitalistes?

  6. C’est donc une conspiration. Les judéo-capitalistes ont donc décrété la crise.

  7. Bonne question. La notion est intuitivement claire, mais la frontière est floue. Le capitaliste est celui qui cherche avant tout à accumuler du capital. Par extension, il est celui qui est partisan du système économique permettant légalement une telle accumulation (à ce titre libéralisme et capitalisme sont souvent confondus).
    Dans la pratique, la chose est moins nette : rares sont ceux qui ne veulent absolument que dépenser leur revenu, et les capitalistes ne font pas que de le réinvestir pour leur profit. Tout le monde cherche à se constituer un petit capital de rentes permettant de vivre mieux. La distinction proposée dans cet article a l’avantage de préciser les choses : les capitalistes sont ceux qui voient l’accumulation moins comme un moyen d’accroître le niveau de vie que comme une course où il n’y aura qu’un seul premier… et où ceux qui ne sont pas sur le podium se sont épuisés pour rien. Typiquement, les capitalistes vont mener des fusions-acquisitions (justement appelée stratégie capitalistique) simplement pour tuer la concurrence et ne pas être tuée par elle. Plus la logique de la lutte pour la survie gagne, et moins sont avouables les pratiques mises en œuvre pour être le dernier survivant… (Par exemple : je lis actuellement Médicaments, effets secondaires : la mort, sur l’industrie pharmaceutique, qui est une caricature de capitalisme qui détruit tout ce qu’il touche pourvu que ça accroisse le capital. Sauf que la caricature est la réalité…)

    J’espère avoir satisfait à votre question.

  8. Ce n’est pas aussi simple. Marx expliquait très bien comment il n’est pas besoin de conspiration (ni de Juif, oit dit en passant) pour qu’il y ait lutte des classes : des intérêts matériels convergents crées des alliances objectives. Souvent, une industrie se syndique pour défendre ses intérêts en tant qu’industrie, tout en menant une lutte impitoyable en interne entre ses membres…
    Faites attention au conspirationnisme : à force de voir une conspiration derrière chaque mouvement d’ensemble, vous finirez par croire que c’est l’univers entier qui conspire contre votre bonheur. Si vous acceptez que les forces puissent être à la fois canalisées mais lâchement reliées (comme l’inondation qui dévaste mais individuellement n’est que des gouttes d’eau sans lien particulier les unes avec les autres), alors vous pouvez recomposer (potentiellement) l’action de ses forces en faveur d’un autre résultat final. Par exemple, entrepreneurs et rentiers n’ont pas exactement les mêmes intérêts (c’était même l’un des objectifs des stocks-options que de les aligner)…

  9. Regardez l’exemple du cartel organisant l’obsolescence programmée des ampoules ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Cartel_Ph%C5%93bus ) : des capitalistes préfèrent cesser leur concurrence plutôt que de perdre en pouvoir commercial…

  10. Max Cobb

    merci pour votre réponse.

  11. A mon sens, il y a problème dans l’interprétation des données dans cet article. Rien de surprenant à ce que la part des profits tendent à augmenter trois ans après une hausse du chômage. Dans un premier temps, quand la crise se déclenche, le taux de marge tend à baisser. Ensuite, il y a une réaction (rapide aux USA, plus lente en France) des capitalistes qui ont besoin de rétablir leur rentabilité pour sortir de la crise. Et bien sur, quand le chômage augmente, le rapport de force est du côté des capitalistes, et la part des profits augmente.

    Il y a un double problème dans cet article :
    – ce qui intéresse les capitalistes, ce n’est pas la part des profits dans la valeur ajoutée, c’est leur taux de profit. Si la valeur ajoutée chute de 10% et que les profits des capitalistes chutent de 5%, la part des profits dans la VA augmente, et ce n’est pas pour autant que les capitalistes vont « préférer » cette situation à une situation où la VA et les profits sont stables.
    – l’article donne l’illusion que les capitalistes pourraient décider de la reprise ou de la crise, selon ce qui est bien pour eux. C’est une vision complotiste, qui nie la logique du mode de production capitaliste qui s’impose aux capitalistes. C’est cette logique qui oblige les capitalistes à investir pour rester compétitif par rapport à leurs concurrents, même si le résultat agrégé de ces investissements est de tendre à faire baisser le taux de profit (mécanisme de la loi de la baisse tendancielle du taux de profit de Marx).

  12. « bien sur, quand le chômage augmente, le rapport de force est du côté des capitalistes, et la part des profits augmente » ; nous sommes tous d’accord.
    Non, il n’est pas nécessaire de crier au complot (ou au complotisme). Je vous recommande vivement, par exemple, la lecture de l’article de Michal Kalecki lié en début d’article, et qui a été capable de prédire les taux directeurs zéro actuels dès 1943, il vous expliquera mieux comment la société tend au chômage politiquement choisi…

  13. tilo121

    Lorsque l’amélioration du matériel productif est faite pendant les périodes de croissance, le besoin en main d’œuvre nécessaire baisse progressivement. Cycliquement arrivent des nouveaux moyens de production plus performants, maintenant la robotisation, y compris de tâches intellectuelles. Le capital investit dans les « machines » offre une rentabilité croissante, la part des salaires et emplois baisse :

    « Avec la révolution microélectronique, ce qui est décisif, c’est que sa mise en œuvre a pour effet de révolutionner d’emblée les process mêmes à travers tous les champs de production et, en tant que facteur de rationalisation, d’éliminer le travail vivant dans tous les domaines. Voilà le problème qui se pose au capitalisme avec cette forme d’innovation. »

    http://nouvellesdelhumanite.over-blog.com/article-la-borne-interne-du-capitalisme-entretien-avec-ernst-lohoff-sur-les-causes-et-consequences-de-la-c-123585041.html

  14. Bonjour, excellent blog, très riche et bien présenté graphiquement. J’ai lu l’article ce matin et je l’ai présenté sommairement sur le forum d’Étienne Chouard avec un lien. Vous traduisez les légendes du graphique : « Pretax Profit and Net Interest »
    « Share of Domestic Income »
    versus « Unemployement Rate »
    par « la part de revenu avant impôt et les intérêts nets du revenu domestique d’une part avec le taux de chômage de l’autre.

    Ce qui donne lieu à des incompréhensions quand on vous lit et que l’on a pas une grosse formation en économie.

    Exemple de réaction sur le forum :

    http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=27282#p27282

    Il ne s’agit pas de revenu, mais de bénéfices ( Profit ) !

    Je me suis fait aider par Google traduction :

    https://translate.google.fr/?hl=fr#en/fr/Pretax%20Profit%20and%20Net%20InterestShare%20of%20Domestic%20Income

    En fait, ce que je comprends, c’est qu’il faut prendre les deux expressions ensemble :

    « Pretax Profit and Net Interest »
    « Share of Domestic Income »

    pour mieux en extraire le sens. En effet, la courbe noire ( left ) est liée à l’échelle logarithmique de gauche qui est en pourcentage. En pourcentage, donc, c’est un rapport, une division d’une grandeur par une autre. Il est hautement vraisemblable que la courbe noire représente l’évolution dans le temps de la division du « Pretax Profit and Net Interest » par le « Share of Domestic Income », soit en français approximatif Google :le Bénéfice avant impôts et intérêts net divisé par le revenu intérieur.

    Puisque « Share », c’est le mot anglais pour les mots français : partager, la part.
    Ce que je traduit finalement comme ceci : la part des bénéfices avant impôts et des intérêts net des entreprises dans le produit intérieur d’une part et le taux de chômage de l’autre.

    Encore beaucoup de lectures en perspective pour moi dans votre blog. Merci pour votre travail.

  15. J’ai commis une coquille en effet. Merci pour votre aide.
    « part du revenu avant impôts » est corrigé en « part des profits avant impôts »
    Bonnes vacances.

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