Pépites d’un autre blog

Je viens de faire la découverte du Blog à Lupus, par le Manifeste pour un débat sur le libre-échange. Ce site grouille d’infos dont certaines sont de petites pépites que je veux faire partager à mes lecteurs. Elles confirment remarquablement les thèses néochartalistes.

On peut constater sur ce graphique une succincte confirmation la même leçon que j’avais tiré de mes propres recherches sur le portefeuilles des banques américaines : plus l’économie est en crise, plus le bilan des banques altèrent sa répartition entre prêts au secteur privé et  prêts à l’État en faveur de ce dernier. Vouloir rendre les actifs sur l’État procycliques, c’est-à-dire montant et baissant avec le reste de l’économie, est une folie furieuse car elle signifie priver l’économie de refuge, d’actifs sûrs. Tous ceux qui veulent entraver la monnaie du Trésor public dans l’or, un arrangement  international type euro, ou autre, ont tort de vouloir régler de relativement mineur problème de l’inflation au prix d’une dépression au prochain tournant.

On trouve aussi la confirmation de l’inanité de la résorption des déficits publics par un surplus du commerce extérieur, comme exhaustivement décortiqué dans mon article sur l’équation comptable fondamentale régissant les raisonnements néochartalistes.

Le déficit commercial britannique s’est à nouveau creusé en février, au-delà des anticipations des analystes, pour atteindre 8,8 milliards de livres (environ 10,6 mds EUR), portant un coup à la stratégie du gouvernement d’une reprise portée par les exportations. En outre, le déficit de janvier a été revu à la hausse, à 7,9 milliards de livres (contre 7,5 milliards), selon les données publiées jeudi par l’Office des statistiques nationales (ONS). En tenant compte des services, traditionnellement excédentaires au Royaume-Uni, le déficit total ressort à 3,4 milliards de livres, contre 2,5 milliards en janvier, un chiffre lui aussi révisé à la hausse.
Fait particulièrement marquant, le déficit commercial s’est surtout creusé avec les pays hors Union européenne, où il a atteint 5 milliards de livres, en raison notamment d’une baisse des exportations de voitures. Or le gouvernement incite les industriels à concentrer leurs efforts sur ces marchés pour être moins affectés par la détérioration de la situation dans la zone euro. Le Premier ministre Cameron effectue ainsi actuellement une tournée en Asie largement consacrée au renforcement des relations commerciales, dans l’espoir de compenser l’atonie de la croissance européenne. En février, le déficit de la Grande-Bretagne s’est au contraire un peu réduit avec ses partenaires européens (à -3,8 milliards de livres), avec lesquels elle réalise près de la moitié de ses échanges.

Ce n’est pas essayer de chiper les déficits publics des misérables Chinois, Indiens ou Thaïlandais qui les sauvera, ni dévaluer notre monnaie par rapport à leurs partenaires européens qui s’offrent encore un peu d’opulence, car c’est risquer l’insuffisance de leurs déficits publics aujourd’hui pour satisfaire et leurs secteurs privés, et le leur et ceux des autres pays exportateurs, sans même parler des plans d’austérité qu’eux aussi prévoient et qui s’effectuent progressivement.

La suite du billet cité, commente avec force graphiques la détérioration du marché immobilier, de l’emploi et de la croissance. Avis aux amateurs…

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